Rendez à l'Afrique ses œuvres d'art!
Après le Bénin et bon nombre de pays subsahariens, les pays du Maghreb se sont mis à réclamer leurs œuvres d’arts qui trônent dans les musées étrangers. Ce sont environ 90 000 œuvres d’arts subsahariennes qui ont été répertoriées dans l’ensemble des musées français.
En effet à la faveur de la colonisation et les contacts que les européens ont eu avec les africains à la fin du XIVème siècle, des artéfacts dont des masques, des statuettes, des bijoux, des vêtements mais aussi des objets de tous les jours ont été, soit dérobés, soit acquis par les colons puis envoyés dans des musées aux quatre coins du monde. L’exemple le plus flagrant est la collection d’objets funéraires des pharaons du département des Antiquités du musée des Beaux-Arts de Lyon, des objets qui ont été volés à leur terre d’origine. Une autre technique qui a fait ses preuves dans la spoliation des objets sacrés africains, « la diabolisation ». Les missionnaires et les arabes qui s’étaient donnés respectivement pour mission d’évangéliser et d’islamiser les africains leur ont fait croire que tous les objets de culte africains, y compris les œuvres d’arts, les parures et les vêtements locaux sont inspirés du mal. Ils devaient donc se défaire de tout ce qui avait trait à leur culture et à leur spiritualité, pis, ils devaient changer de nom. Ce remplacement systématique de l’identité collective a eu pour effet de voir certains africains verser de l’eau bénite sur toute chose se rapportant à leur peuple au profit des produits importés. Se transmettant de génération en génération et à travers le système scolaire mis en place par les colons, cette conception négative de l’homme noir et ses créations alimente le complexe d’infériorité que l’Africain a vis-à-vis de « l’homme blanc ».
Fort heureusement avec l’émergence de mouvements panafricanistes certes minoritaires, les jeunes africains commencent à ouvrir les yeux sur une arnaque à grande échelle ourdie contre leur continent, le plus riche du monde soit dit en passant, au profit des nations occidentales. Ainsi des gouvernements africains revendiquent de plus en plus une plus grande reconnaissance de l’apport de l’Afrique dans l’évolution de l’Humanité et réclament le rapatriement des œuvres d’arts que leurs ont laissés leurs ancêtres, afin de revaloriser la culture africaine par des expositions dans nos musées, pour des jeunes en mal de savoir.
Problème, les occidentaux rechignent à restituer ces œuvres car selon eux les africains ne seraient pas capables de les conserver convenablement tant les politiques négligent (peut-être volontairement) la culture afin de produire des générations d’abrutis manipulables à souhait.
Mais une lueur d’espoir demeure, le président français Emmanuel MACRON a décidé de restituer 26 œuvres réclamées par le Benin, et cela n’est qu’un début.
Espérons donc que nos politiques accentueront la pression sur ces pays qui possèdent des œuvres africaines.
Guillaume BALEIR